Possessions matérielles et leaders
La plupart des gens sont très attachés à leurs possessions matérielles, et il ne faut pas y toucher. Peut-être encore moins qu’à leur famille et leurs enfants. Ils acceptent de mettre leurs enfants dans des écoles dont l’enseignement les conditionne et les formate pour fonctionner dans la société d’une manière appropriée, afin qu’ils puissent eux-mêmes y fonctionner au mieux, et en même temps pour favoriser les intérêts de ceux qui dirigent la société, et cette société, pour l’instant, c’est celle qui fonctionne selon le système capitaliste et avec de l’argent,. C’est-à-dire que leurs études doivent leur permettre de trouver un métier qui leur permettra de bien gagner leur vie, et de participer ainsi activement à la bonne marche du système. Les parents laissent aussi leurs enfants absorber et utiliser toutes sortes de produits nocifs pour leur santé physique et mentale, comme les médicaments chimiques et les vaccins, les objets qui dégagent des ondes électromagnétiques nuisibles, les aliments et autres produits qui contiennent des perturbateurs endocriniens, comme les pesticides, les plastiques, etc. qui vont avoir des effets délétères à long terme sur leur santé.
Dans une nouvelle société, l’éducation des enfants et la nocivité des produits de consommation sont deux domaines où il faudra effectuer des changements très importants. Mais celui qui va être le plus difficile à régler est probablement celui de la propriété et des possessions matérielles. Il va falloir complètement revoir et récrire le droit sur la propriété et sur le fonctionnement des sociétés. Cela va être difficile parce que ceux qui seront au pouvoir jusqu’au jour J sont aussi ceux qui possèdent le plus, ceux qui dirigent les grandes sociétés et ceux qui refuseront par tous les moyens d’être lésés dans le nouveau système. Comme la nouvelle législation devra être préparée d’avance pour pouvoir être fonctionnelle à partir de jour J, dès que ses principes de base seront connus, les gens commenceront à prendre des mesures pour essayer de protéger leurs intérêts.
Si le Grand Projet prévoit de supprimer toutes les dettes, il supprimera en même temps toutes les créances. L’argent liquide est une créance, mais les titres aussi (actions, obligations, créances hypothécaires, etc.). Dès que ces nouvelles dispositions seront connues, tous les détenteurs de titres et de créances vont essayer soit de se les faire rembourser, soit de les vendre. Donc la valeur de tous les titres va s’effondrer, ainsi que toutes les bourses, créant la plus grande crise économique de tous les temps, ce qui risque de bloquer tout le système commercial et la plupart de nos infrastructures. Toutefois, profitant de la panique, il y en a qui vont racheter ces titres à bas prix, et qui vont ainsi prendre le contrôle des entreprises dont ils deviendront alors les actionnaires majoritaires, et qui prendront ainsi le contrôle de la production industrielle, du marché des matières premières (y compris des principales denrées alimentaires comme les céréales), ainsi que des transports et de la distribution. Dans quelle mesure est-ce que les gouvernements (et lesquels) pourront intervenir, et comment, est une autre question, sachant que tous les gouvernements actuels, ceux du système capitaliste, sont sous la botte des plus riches, le petit club des milliardaires et les grandes sociétés multinationales. Et comment les dirigeants de Grand Projet s’imaginent-ils qu’ils pourront usurper leur pouvoir et s’approprier leurs biens ? Leur seule chance sera probablement de s’allier avec eux, mais ce ne seront pas eux qui décideront dans quelles conditions, et ils devront faire des concessions qui dénatureront la beauté et la pureté du projet original.
Les leaders
Une chose qu’il ne faut pas oublier, si on observe le comportement des dirigeants dans l’histoire, c’est que lors de chaque révolution ou changement de régime, le premier souci des nouveaux dirigeants a été de s’approprier les pouvoirs et les privilèges des dirigeants de l’ancien régime, et dans ce processus, ils oubliaient souvent les principes de liberté, d’égalité, de désintéressement qu’ils proclamaient avant de prendre le pouvoir et dans leurs promesses de réformes. Et pour le peuple, quels que soient les régimes politiques (royauté, empire, dictature, démocratie de gauche ou de droite), leurs conditions de vie n’ont jamais beaucoup changé simplement parce que les leaders ont changé.
Ceux qui ont des personnalités de leaders, vont toujours prendre le pouvoir, d’une manière ou d’une autre. On les reconnait déjà dans les cours de récréation. Dans le Grand Projet, ce sont ceux qui feront partie du comité (conseil communal) du village, ceux qui ont le charisme, le charme, le pouvoir de séduction, la bienveillance, la serviabilité et l’efficacité pour être choisis spontanément par l’assemblée des habitants, d’une façon très démocratique, et qui vont ensuite être choisis pour être les délégués régionaux. Ce n’est peut-être pas par hasard si, plusieurs années auparavant, ils sont venus s’installer dans ce village. Et alors, les plus futés et les plus manipulateurs, et ceux qui disposent aussi des appuis nécessaires, vont ensuite faire partie du gouvernement national, puis du gouvernement mondial. Si, au niveau du village, ce processus est très démocratique, il l’est de moins en moins à mesure qu’on s’élève dans la hiérarchie, et ne l’est plus du tout dans les hauts niveaux, puisque, dans ce système, comme je le comprends, ce n’est que le premier niveau qui est élu par le peuple, par les habitants du village.
12 janvier 2022, Chiang Mai